Le président biélorusse Lukachenko ne peut “pas imaginer” Poutine tuer Prigojine et veut garder Wagner

Selon le président biélorusse Alexandre Loukachenko, son allié Vladimir Poutine n’a pas commandité la mort d’Evguéni Prigojine. Il a par ailleurs précisé sa volonté de continuer à accueillir jusqu’à 10.000 paramilitaires de Wagner dans son pays.

 

 

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a dit vendredi “ne pas pouvoir imaginer” que son allié Vladimir Poutine ait donné l’ordre de tuer le patron de Wagner Evguéni Prigojine, et compte garder jusqu’à 10.000 mercenaires de ce groupe dans le pays.

 

“Je connais Poutine”, a déclaré Alexandre Loukachenko, cité par l’agence de presse d’État Belta. “C’est un homme réfléchi, très calme (…) Je ne peux donc pas imaginer que ce soit lui qui ait fait ça”, a-t-il fait valoir.

Selon Alexandre Loukachenko, le crash de l’avion d’Evguéni Prigojine était “un travail trop brutal et amateur”, a-t-il encore fait valoir pour défendre Vladimir Poutine, disant toutefois “ne pas pouvoir dire” qui était responsable du crash.

 

“Wagner vivra en Biélorussie”

Il a aussi affirmé que “le noyau” dur de Wagner allait rester basé en Biélorussie selon un schéma qu’il dit avoir “bâti” avec Evguéni Prigojine avant le crash. “Le système a été construit de telle manière que tout était réglé”, a-t-il ajouté.

“Wagner a vécu, Wagner est vivant et Wagner vivra en Biélorussie”, a-t-il encore martelé, sans préciser pour quelle mission et pour combien de temps ces mercenaires serviraient au Bélarus, alors que le Kremlin va désormais demander à tous les combattants de groupes paramilitaires de prêter serment à la Russie.

 

Soupçon persistants contre Poutine

Depuis mercredi et le crash de l’avion qui transportait Evguéni Prigojine et sa garde rapprochée au nord-ouest de Moscou selon l’aviation civile russe, les Occidentaux ont pointé du doigt le chef de l’État russe, deux mois après la rébellion avortée de Evguéni Prigojine, mais sans fournir de preuves à ce stade.

Le Kremlin a de son côté démenti avoir ordonné de l’assassiner, qualifiant de “spéculations” ces insinuations. “C’est un mensonge absolu”, a affirmé vendredi à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Vladimir Poutine, avait fait office de médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine fin juin dernier, quand le patron de Wagner, appuyé par ses combattants armés, avait voulu faire tomber la hiérarchie militaire, incompétente à ses yeux.

 

Article original publié sur BFMTV.com

 

 

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