Fumée de tabac : des métaux lourds dans la salive des enfants

Malgré les avertissements, un million de Français sont exposés au tabagisme passif. Ce dernier est responsable de 3 000 à 5 000 morts par an dévoile le ministère de la Santé. Dans le détail, l’exposition passive à la fumée du tabac représente un danger pour la santé et peut provoquer une augmentation des infections respiratoires basses de l’enfant, des otites récidivantes, des crises d’asthme, un retard de croissance intra-utérin, une mort subite du nourrisson, etc.

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Selon une récente étude menée par des chercheurs de Penn State (États-Unis), l’exposition à la fumée de tabac augmente la présence de métaux lourds dans la salive des enfants. “La fumée de tabac contient des milliers de composés chimiques, dont la plupart sont nocifs pour l’Homme. Alors que l’augmentation des politiques antitabac et la sensibilisation aux dangers de la fumée de tabac ambiante (FTA) ont contribué à une réduction substantielle de l’exposition à la FTA ces dernières années, certains enfants continuent de subir des niveaux d’exposition extrêmement élevés”, met en garde la chercheuse principale Lisa Gatzke-Kopp professeur de développement humain et d’études familiales. Ces conclusions ont été publiées dans le Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology.

Fumée de tabac et métaux lourds

Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont examiné les données de 238 enfants âgés au maximum de 7 ans et demi. Pour cela, ils ont mesuré les niveaux de cotinine dans le sang ou la salive des enfants. Les scientifiques ont constaté que ceux qui avaient les niveaux de cotinine les plus élevés présentaient aussi des niveaux plus importants de métaux lourds dans la salive (comme le plomb). Ces résultats mettent en évidence les risques potentiels pour la santé associés à l’exposition à la fumée de tabac et à la présence de métaux lourds chez les enfants.

Le vapotage est-il une solution moins risquée ? Cette étude pointe également des inquiétudes concernant la présence potentielle de métaux toxiques dans les aérosols des cigarettes électroniques. “Dans ces études, des métaux ont été détectés dans les vapeurs aérosolisées, ce qui indique qu’elles, avec la nicotine, sont également capables d’être transmises sous forme de fumée secondaire et tertiaire“, explique la scientifique dans un communiqué universitaire.