Évoquant des copies du baccalauréat souvent truffées de fautes, il souhaite « l’introduction de critères formels dans les épreuves à propos du niveau de français ».

Quatre assaillants ont attaqué, samedi 8 juin, un poste de police situé dans la ville de Zahedan, chef-lieu du Sistan-et -Baloutchistan, une province fortement défavorisée et hostile au régime iranien, tuant deux policiers avant d’être abattus.

L’opération a été revendiquée par le groupe djihadiste Jaïsh Al-Adl (“Armée de la justice”, en arabe), qui a déclaré sur son site que le commissariat visé était “le principal responsable de la mort et des blessures de plus de 500 Baloutches” lors de manifestations, fin septembre 2022.

Zahedan avait alors été le théâtre, en plein soulèvement contre le pouvoir à travers le pays, de plusieurs jours de violences meurtrières, déclenchées après le viol présumé d’une adolescente imputé à un policier.

La répression du pouvoir y a été particulièrement violente, des ONG dénombrant des dizaines de morts.

La province du Sistan-et-Baloutchistan abrite la minorité ethnique baloutche, qui adhère à l’islam sunnite et non à la branche chiite prédominante en Iran.

“Sermons violents”

Immédiatement après l’attaque de samedi, les médias proches du pouvoir iranien ont tenu le chef de la minorité sunnite de la province, Molavi Abdolhamid, pour responsable de cette opération et affirmé qu’il avait “incité” les assaillants à l’attaque par “ses sermons violents”.

“L’attaque terroriste contre le poste de police de Zahedan et le martyre de deux policiers étaient prévus après des semaines de sermons violents d’Abdolhamid”, peut-on ainsi lire dans le quotidien Javan, proche des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.

“Ces sermons ont alimenté l’atmosphère de violence, d’irrationalité et d’inimitié, et maintenant on ne peut pas croire sa déclaration condamnant cette action”, a ajouté le journal.

Depuis sa mosquée, située près du poste de police visé, ce chef religieux milite depuis des décennies contre la discrimination dont est victime sa province natale.

Réagissant à l’incident, M. Abdolhamid a dénoncé sur son site “toute forme de violence et d’attaque armée”, ajoutant qu’il ne savait pas quel groupe ou quelles personnes étaient derrière l’attaque.

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