Aussi difficile que présente la réalité, l’écrivain la transcrite en un monument d’inspiration sans dénigrement: Jean D’Amérique marque encore l’esprit
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Par Doudly Pierre Journaliste de caphaitiennews.com
Soleil à Coudre est le nom du roman à succès de Jean D’Amérique, ce talentueux écrivain Haïtien, qui ne cesse de rafler des prix sur la scène littéraire internationale. Le personnage central de ce long poème romancé, pour répéter Yasmine Chouaki présentatrice de l’émission En Sol Majeur à RFI, c’est Tête fêlée. Elle vit avec sa mère Fleur d’Orange dans la cité de Dieu et doit affronter au quotidien les vicissitudes de la vie. Elle tombe amoureuse de Silence, la fille de son professeur d’histoire. Lequel l’a agressée un jour à l’école. Elle assassine le père de Silence qui, par la suite, part vivre à l’étranger. Papa, le mari de Fleur d’orange, tue sa femme parce qu’elle se prostitue à un homme que lui et le chef de la cité devraient tuer. Papa assassine également le chef après. Le public tue Papa et Tête fêlée est seule et songe à une phrase qui traverse tout le roman « Tu seras seule ». La dernière tentative de Silence est de se rendre aux Etats-Unis pour retrouver son « cœur-miroir » Silence.
En bateau, elle lit une lettre dans laquelle elle apprend que Silence va revenir en Haïti afin que sa mère autorise le visionnage de la Caméra de surveillance dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de son père.
Pour les Villages de Dieu, l’action se passe à la cité de la puissance divine. Voici une jeune fille née d’une toxicomane et alcoolique de mère. Morte, sa fille de deux ans reste avec sa grand-mère Ma. Célia, malgré des retards physiques, grandi lentement. Elle va à l’école et découvre les réseaux sociaux. Grand Ma est morte le jour d’un affrontement terrible entre les gangs de la cité. Freddy, le chef du puissant gang, finance les dépenses liées aux funérailles. Celia affronte seule la vie et grâce aux réseaux sociaux, elle se fait un nom. Mais, elle reste une fille d’un ghetto où des bandits font la loi. Jules César, le dernier chef, président dans le roman, est un affreux sanguinaire qui fait payer au prix fort les gens de la cité. C’est un malheur de naître dans de telles cités.
Les deux romans se ressemblent par rapport aux personnages, la misère dans certaines zones, la prostitution et sur les affrontements entre gangs rivaux. Tête fêlée grandit sans véritables amours et Cécé avec celles de sa grand-mère Christa appelée Ma. Tout jeune,Tête fêlée se mêle aux vols et Celia à la prostitution. Les deux sont bercées par la misère des carrefours de la mort en Haïti. Il existe un grand rapport entre les deux on dirait deux personnes du même roman.
Une chose doit attirer notre attention : comment des scènes horribles, dans des milieux violents avec des personnages vils, peuvent donner naissance à des œuvres spectaculaires comme ses deux romans primés à plusieurs reprises à l’étranger ? Une littérature peut sauver le monde.
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