Avec un collègue historien, le chercheur américain Allan Lichtman est parvenu à établir une méthode de calcul basée sur treize clés pour déterminer le vainqueur de la présidentielle aux Etats-Unis. Depuis 1984, il ne s’est trompé qu’à une seule reprise. Quid de l’élection de novembre ?

Imaginez la Maison Blanche comme un logement public. A l’instar de n’importe quel logement public, elle est occupée par un locataire, dispose de murs et d’une porte d’entrée. A une différence près : la concurrence pour y habiter pendant quatre ou huit ans (deux mandats maximum pour un président aux Etats-Unis) y est probablement plus rude qu’ailleurs. Cette année toutefois, seuls Kamala Harris et Donald Trump sont en course afin d’obtenir leur bail, avec une ligne d’arrivée fixée au mardi 5 novembre.

Pour l’historien politique Allan Lichtman, il ne fait toutefois aucun doute que le dossier de la démocrate Kamala Harris est plus solide que celui de son concurrent républicain et qu’elle va s’installer au Bureau ovale en janvier prochain lors de l’investiture. Pour lui, rien ne sert d’analyser les sondages ou même les débats télévisés. Avec un autre chercheur, le géophysicien russe Vladimir Keilis-Borok, Allan Lichtman a établi en 1981 une méthode de calcul presque infaillible pour déterminer le vainqueur de la présidentielle américaine, intitulée les « treize clés pour accéder à la Maison Blanche ».

Ce système de prédiction repose essentiellement sur plusieurs travaux du géophysicien pour déterminer… les tremblements de terre. Parmi les treize clés, quatre d’entre elles concernent des facteurs politiques, sept la performance et deux la personnalité du candidat dont son charisme. Si le parti sortant « perd » six de ces treize clés alors le constat est sans appel : il perdra l’élection présidentielle.

« Le ‘couple bizarre’ de la recherche politique »

Dans une interview accordée au média américain USA Today, le professeur à l’American University de Washington est revenu sur la genèse de ses travaux. « En 1981, j’ai rencontré par hasard Vladimir Keilis-Borok, le numéro un mondial des prédictions sur les tremblements de terre », raconte-t-il. Le Russe lui dit alors êt[…]

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