HAÏTI SE TOURNE VERS ERIK PRINCE POUR COMBATTRE LES GANGS: UNE ALLIANCE CONTROVERSÉE

 par la rédaction de  CaphaitienNews – D’après le New York Times, mai 2025
Face à l’effondrement sécuritaire, le gouvernement haïtien aurait signé un contrat avec Erik Prince, fondateur de la sulfureuse société militaire privée Blackwater, pour lancer des opérations armées contre les gangs qui ravagent Port-au-Prince. Prince, un proche de Donald Trump, est accusé d’avoir déjà envoyé des drones, des armes et prévoit de déployer 150 mercenaires cet été. Cette initiative controversée soulève des inquiétudes sur la souveraineté d’Haïti, l’opacité du contrat et les risques de violations des droits humains.

 Une alliance secrète et risquée

Erik Prince, entrepreneur militaire et soutien de Donald Trump, a discrètement conclu un accord avec les autorités haïtiennes pour mener des opérations armées contre les gangs qui menacent de prendre le contrôle total de la capitale. Prince, tristement célèbre pour le massacre de 17 civils à Bagdad en 2007 par ses hommes de Blackwater, revient sur le devant de la scène avec des méthodes musclées : drones tueurs, mercenaires, et hélicoptères de combat.
Depuis mars, ses équipes piloteraient des drones dans Port-au-Prince, mais sans résultat probant en matière de neutralisation de chefs de gangs. Il aurait déjà envoyé des armes et chercherait à recruter des vétérans haïtiano-américains, selon plusieurs sources sécuritaires anonymes.

 Washington observe, sans intervenir

Le Département d’État américain affirme ne pas financer Prince ni ses sociétés. Pourtant, les autorités américaines sont au courant de ses opérations. Ce flou autour du financement et des objectifs du contrat inquiète certains experts comme Rod Joseph, vétéran haïtiano-américain, qui dénonce l’absence de supervision :
« Si Prince opère sans cadre américain, il ne rend de compte à personne. C’est juste un autre chèque à encaisser. »

 Précédents douteux et méfiance

Le passé d’Erik Prince reste entaché de controverses : accusations d’avoir violé un embargo en Libye, implication indirecte dans l’assassinat du président Jovenel Moïse (par des mercenaires colombiens engagés par une entreprise américaine), et projets de privatisation militaire dans plusieurs pays.
Sean McFate, spécialiste des armées privées, résume :
« Prince attire l’attention, mais fait souvent plus de tort que de bien à l’image du secteur. »
L’État haïtien à bout de souffle
Alors que la police nationale, mal équipée et démoralisée, n’arrive plus à faire face à la violence, et que la mission internationale dirigée par le Kenya piétine, les autorités haïtiennes semblent prêtes à tout. Alfred Métellus, ministre de l’Économie, l’a affirmé :

« Toutes les options doivent être envisagées. »

Mais certains experts avertissent : faire appel à des mercenaires ne forme pas les forces locales, ne renforce pas les institutions, et pourrait bien aggraver le chaos à long terme.
Conclusion :
Haïti, au bord du gouffre, mise sur une solution extrême. En confiant une partie de sa sécurité à Erik Prince, le pays joue une carte dangereuse, entre espoir de rétablir l’ordre et risque de nouvelles dérives meurtrières.
 Sources principales : New York Times, Le Nouvellis

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