États-Unis : une « blague » sur Porto Rico pourrait-elle faire basculer le vote en Pennsylvanie ?

Les candidats à l’élection présidentielle américaine Donald Trump et Kamala Harris se sont rendus lundi en Pennsylvanie, un État en pleine mutation, après qu’une mauvaise blague lors d’un rassemblement de Donald Trump a suscité la colère de nombreux électeurs latino-américains.

Lors d’un rassemblement à New York le dimanche 27 octobre, l’humoriste Tony Hinchcliffe a qualifié Porto Rico d’« île flottante d’ordures ».

Cette plaisanterie a écorné le soutien de la population latino-américaine au parti républicain, à tel point que certains observateurs affirment que l’incident pourrait faire basculer le vote de mardi.

« Quand je frappais aux portes l’autre jour, je suis tombé sur une personne originaire de Porto Rico qui m’a dit que cette blague l’avait fait changer son vote », déclare Teddy Vasquez, bénévole du Parti démocrate.

« Vous ne pouvez pas manquer de respect aux électeurs que vous courtisez », ajoute-t-il.

Un État crucial pour l’élection présidentielle américaine

La ville de Reading, en Pennsylvanie, pourrait bien être déterminante lors du vote de mardi dans cet État clé.

Avec environ 100 000 habitants, Reading est la quatrième ville de Pennsylvanie. Selon le dernier recensement, deux de ses habitants sur trois sont hispaniques ou latinos.

Cependant, certains membres des communautés portoricaines n’ont pas été dissuadés de voter pour Donald Trump par la blague de Tony Hinchcliffe.

« Ma famille n’est pas offensée, car nous sommes de fiers Américains », déclare Sarah Torres, bénévole au sein du parti républicain. « Les seuls à représenter les valeurs des Latino-Américains sont Donald Trump et le parti républicain ».

Avec ses 19 grands électeurs, la Pennsylvanie est l’état clé le plus important pour l’élection présidentielle américaine, qui pourrait à lui seul faire basculer le scrutin en faveur de Kamala Harris ou de Donald Trump.

Environ deux tiers des Portoricains de souche vivent sur le continent américain, ce qui fait d’eux le deuxième groupe hispanique le plus important au niveau national après les Mexicains-Américains et, par conséquent, un groupe démographique important pour le vote de mardi.