La Chambre des représentants des États-Unis a voté mardi 7 novembre une sanction contre la représentante d’origine palestinienne Rashida Tlaib pour ses critiques envers Israël, en guerre contre le Hamas depuis les attaques du 7 octobre.
La « censure », une sanction symbolique mais « sans effet pratique » selon l’agence de presse américaine Associated Press, a été votée par les républicains ainsi que certaines membres de son propre parti, dans une résolution adoptée par 234 votes contre 188. La résolution reproche à Rashida Tlaib de « promouvoir de faux récits à propos de l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023 et d’appeler à la destruction d’Israël ».
Slogan polémique
La représentante est notamment pointée du doigt pour avoir défendu l’utilisation du slogan palestinien « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ». « Ce n’est rien d’autre qu’un appel à la destruction d’Israël et au meurtre des juifs », a déclaré le démocrate Brad Schneider, de confession juive.
C’est la deuxième fois en deux semaines que Rashida Tlaib fait l’objet d’une désapprobation au Congrès pour ses critiques d’Israël. La semaine dernière, la représentante trumpiste Marjorie Taylor Greene avait présenté une résolution aux termes plus forts qui avait été bloquée par la Chambre.
Connue pour être l’une des deux premières Américaines musulmanes élues au Congrès avec Ilhan Omar, Rashida Tlaib s’est défendue après le vote. « Il est important de séparer les peuples des gouvernements », a-t-elle dit.
« Aucun gouvernement ne peut échapper à la critique. L’idée selon laquelle critiquer le gouvernement d’Israël est antisémite crée un précédent dangereux et sert à réduire au silence les voix diverses défendant les droits de l’homme dans notre pays », a déclaré cette proche de l’aile gauche du parti démocrate.