Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a enfin justifié sa décision dans un communiqué, confirmant par la même occasion la réduction de la sanction infligée à Paul Pogba pour un contrôle positif à la déhydroépiandrostérone (un stéroïde dont les effets sur l’organisme sont semblables à ceux produits par la testostérone), substance interdite par l’Agence mondiale antidopage.

Suspendu quatre ans en février dernier par la NADO (l’équivalent en Italie de l’Agence française de lutte contre le dopage) pour infractions aux règles de l’antidopage, Pogba a vu la sanction passer à 18 mois en appel, à compter du 11 septembre 2023. Paul Pogba peut donc espérer faire son retour sur les terrains dès le 11 ou 12 mars prochain, au terme de sa suspension.

Le manque de vigilance de Pogba sanctionné

« À l’heure actuelle, seule la décision a été notifiée aux parties. La décision arbitrale motivée, avec les raisons de la décision de la commission, sera communiquée aux parties dès que possible », précise le TAS. Le Tribunal arbitral du sport a fondé sa décision sur « les preuves et les arguments juridiques » avancés par l’entourage de Pogba, lesquels, ajoute le TAS, n’ont « pas été contestés » par la partie adverse. Paul Pogba a toujours affirmé qu’il n’avait « jamais enfreint consciemment » les règles en vigueur de l’AMA.

Le TAS ne dit pas les choses autrement et considère que la substance incriminée aurait été ingérée d’une manière qui n’était pas intentionnelle. Autrement dit, d’après le TAS, Pogba n’avait aucunement l’intention de se doper lorsqu’il a consommé la DHEA dans un complément alimentaire prescrit par un médecin américain. Le TAS retient toutefois la responsabilité de Paul Pogba qui, « en tant que joueur de football professionnel, aurait dû faire preuve d’une plus grande vigilance ».

Paul Pogba a été contrôle positif à la testostérone en août 2023 à l’occasion d’un match entre la Juventus et l’Udinese auquel il n’avait pas participé. Sa suspension provisoire le mois suivant survenait dans un contexte pour le moins compliqué pour le milieu de terrain, qui sortait tout juste d’une période très compliquée. Sa suspension de quatre ans sonnait alors comme une retraite anticipée pour un joueur qui fêtera ses 32 ans lorsque sa suspension sera levée. Le voici blanchi de tout soupçon désormais, et prêt à reprendre la fil d’une carrière mise entre parenthèse.

Article original publié sur RMC Sport