La destruction à grande échelle de Gaza et la mort sous les bombes israéliennes de plus de 41 000 Palestiniens, dont une large majorité de civils, se sont accomplies sous le regard passif des principaux pays occidentaux. Une « abdication morale », selon le chercheur Didier Fassin, qui décrypte dans un récent essai la genèse de « l’acquiescement à l’anéantissement de Gaza ».
La tour Eiffel s’est éteinte pendant quelques minutes, lundi soir, pour commémorer les quelque 1 200 victimes de la série d’attaques terroristes du 7-Octobre en Israël. « Cet attentat ignoble, le premier pogrom du XXIe siècle, a plongé le Proche-Orient dans un chaos où les victimes civiles se comptent en dizaines de milliers », a indiqué la mairie de Paris, sans préciser que ces dernières étaient en majorité des femmes et des enfants palestiniens tués par l’armée israélienne. En un an de bombardements sur Gaza, les autorités parisiennes n’ont pas utilisé la Dame de Fer pour dénoncer le terrible bilan humain dans l’enclave palestinienne.
Ce crime odieux justifiait alors un châtiment exemplaire, d’autant que l’argument du droit à l’autodéfense, qui n’avait néanmoins jamais été évoqué à propos des Palestiniens victimes des violences de l’État hébreu, était avancé par les gouvernants occidentaux.
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