La commission nationale de transition : mythe ou réalité

L’assassinat du président Jovenel Moise  le 7 Juillet 2021 impose au pays un grand vide institutionnel. Un pays sans un président, sans compter un parlement déjà dysfonctionnel depuis janvier 2020.

 

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Publié le  1

Par Doudly  Pierre Journaliste de  caphaitiennews.com

 

 

 

La situation parait compliquée et demande de mures réflexions pour tenter de trouver une solution. Avant la mort du 56e président d’Haïti, il a nommé le premier ministre Ariel Henri. Ce dernier, est  en poste depuis environ six mois et des accords pullulent dans le pays et chacun essaie de trouver la bonne formule capable d’apporter la  solution  adéquate.

 

 

Parmi les accords, des plus célèbres, on retient celui  du 11  septembre entre le premier ministre Ariel Henri et une partie de l’opposition, celui de PEN ou le protocole d’entente nationale et l’accord de Montana (30 Aout) qui vise une transition de rupture pendant 24 mois afin de refonder l’Etat Haïtien. Lequel accord a également donné naissance au Conseil  Nationale de Transition (CNT).

 

En effet,  le Conseil National de Transition (CNT) est un organe autonome et impartial créé par l’Accord du 30 août 2021 ou Accord de Montana. Il a pour mission de préparer les mécanicismes relatifs à une transition de rupture. Le CNT est composé de 9 membres : James Beltis, président, Ismène Eliscar Garçonnet vice-président, Naed Jasmin secrétaire, Delson Cius secrétaire adjoint, Kettly Surin Adam et Patrick Joseph rapporteurs ; Jean Claude Chérubin, Roger Jean Charles et Carol Delinch conseiller.

 

 

Ces neuf membres ont la très lourde tâche de concilier les forces vives de la nation  en vue d’installer une transition. D’entrée de jeu, cela parait on ne  peut plus compliquer. D’abord, il convient de contrecarrer les différents accords existants notamment celui du 11 septembre passé entre une partie de l’ancienne opposition(SDP) et le premier ministre en fonction. Pour l’accord PEN, il existe déjà un certain jumelage. L’enjeu à présent, c’est de trouver la voie à prendre  afin de résoudre cette crise qui gangrène le pays depuis bien des temps.

 

 

Le CNT vient de lancer un processus  électoral pour trouver un président et un premier ministre, le travail débouche sur une liste de deux candidats pour le poste de président et 5 candidats pour briguer la fonction de premier ministre. Cela parait  dans un certain sens mythique dans ce sens qu’un groupe d’individus  pourvu d’autorité légale de décider à déclencher un processus électoral alors que la constitution présente les mécanismes.

 

 

D’ un autre côté, la démarche du CNT prouve une volonté démesurée de trouver une solution haïtienne à la crise politique haïtienne qui gangrène le pays et qui  le plonge dans l’insécurité totale davantage. Toutefois, la population doit comprendre qu’il existe un grand enjeu dans l’air pour l’avenir à moins que le prochain parlement apporte le correctif.

 

 

La réalité, le pays fait face à une période cruciale dans son histoire. Cependant la stratégie à employer demeure difficile par rapport à l’implication de la population. La tradition politique en Haïti rappelle que ces moments ont toujours terminé par des manœuvres politiques installant au pouvoir des dirigeants d’un clan. Rappelons-nous l’ère des doublures.

 

 

La transition de rupture prônée par l’accord de Montana se bat pour ne pas rester un vœu pieu. Néanmoins, elle devrait impliquer beaucoup plus la population pour empêcher les remous et les vieilles traditions politiques.

 

 

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