L’arrivée au pouvoir de Donald Trump a mis la politique canadienne sens dessus dessous. Elle a d’abord complètement modifié la course à la succession du Premier ministre, Justin Trudeau. Puis, elle a bouleversé les intentions de vote pour des élections qui auront lieu sans doute à la mi-mars 2025.

Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas

Alors que le Parti conservateur largement la course en tête dans les sondages, son avance a fondu depuis que le président américain menace son voisin avec l’imposition de droits douaniers et ses blagues sur l’annexion du Canada aux États-Unis. et le nationalisme canadien a désormais le vent dans les voiles depuis les menaces de Donald Trump.

Une aubaine pour le Parti libéral, plus associé à ce courant. Mark Carney, un candidat pressenti pour succéder à Justin Trudeau, met en avant ses qualités de négociateur avec le président américain, lui qui était à la tête de la banque d’Angleterre durant le Brexit et à celle de la Banque du Canada lors de la crise financière de 2008.

« Le Canada d’abord »

Son adversaire conservateur, homme politique de carrière, ne dispose pas de cette expérience en ces temps économiques troublés, et Pierre Poilievre peine à s’adapter aux changements actuels de la politique. Son discours a longtemps reflété celui du président américain, notamment sur la gestion laxiste de la frontière avec les États-Unis.

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