35 ans après, la réalité d’aujourd’hui serait que la constitution est bafouée et porte toutes les marques d’une société refusant de plier au respect de ses lois
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Publié le 3/29/2022 à 11:20 am
Par la rédaction de caphaitiennews.com
Ce 29 Mars 2022 marque le 35ème anniversaire de la constitution haïtienne de 1987. Laquelle est quasiment en apnée aujourd’hui par rapport à toutes les charges qu’elle supporte. Après l’ère des Duvalier, les élites politiques et intellectuelles ont dû doter le pays d’une nouvelle charte. C’est en ce sens que le processus devant accoucher la constitution du 29 mars 1987a été lancé pour donner une réponse aux pratiques des «Macoutes »
Dans l’euphorie du moment, la nouvelle constitution a vu le jour et grandir au fur à mesure avec toutes les exclusions qu’elle a du charrier sur son passage. De sa promulgation à aujourd’hui, elle fait face à des interprétations farfelues. D’abord, il faut signaler que des institutions envisagées par les lois écrites, noir sur blanc, dans la constitution ne sont jamais créées suivant des termes exacts et clairs pendant plus de 30 ans. Toujours, des discussions sur l’application de tels ou tels articles prennent du terrain au point d’ouvrir la voie à des violations flagrantes. Exécutif et législatif se chamaillent au vu et au su d’une judiciaire, pour le moindre, impuissante.
Est-il claire d’en déduire que la constitution haïtienne est en souffrance et les autorités en font peu de cas ? Les pouvoirs l’utilisent, la violent et la mettent en veilleuse à leur guise. Les élections prévues par elle ne sont jamais réalisées à temps. Sur l’administration de René Preval, un amendement a eu lieu et ramène à une farce. Plus tard et pour sa part, le président Jovenel Moïse a prôné un changement total alors que la constitution qu’il a juré de suivre en a interdit.
Par conséquent, à tort ou à raison, des débats se sont enflammés. Pourtant, certains l’accusent d’être responsable des maux du pays sans jamais penser à l’appliquer strictement. Cependant, ceci ne donne pas droit à quiconque de vouloir la changer.
35 ans après, la réalité d’aujourd’hui serait que la constitution est bafouée et porte toutes les marques d’une société refusant de plier au respect de ses lois. De toute l’histoire du pays, les constitutions n’ont jamais été respectées. Elles sont la proie visant satisfaire les désidératas de plus d’un politicien.
Devrait-il être temps pour les haïtiens de comprendre qu’il faut apprendre à respecter les lois de la nation ? Haïti, a-t-elle besoin d’une nouvelle constitution réellement ou plutôt le besoin volonté de respecter les lois qui est une nécessité ?
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